"il est plus facile de proclamer l'égalité
que de la réaliser"
28 août 2009
Anonymat des blogueurs???????
C’est un verdict qui fait grand bruit dans la blogosphère. Un tribunal new-yorkais a contraint Google à dévoiler l'identité d'une blogueuse qui a tenu des propos jugés diffamatoires par la plaignante, un mannequin australien. Une décision de justice qui divise les internautes. Certains estiment en effet que ce jugement constitue un dangereux précédent qui pourrait mettre en péril l’anonymat en ligne. La blogueuse démasquée a, elle, annoncé qu’elle allait porter plainte contre Google pour atteinte à sa vie privée. En France ,avec la loi hadopi l'utilisation d'internet est délimité,encadré par une loi qui enfreint les libertés individuelles.
En Azerbaïdjan, la mobilisation en faveur de deux blogueurs emprisonnés s’intensifie alors que la date de leur procès, prévu le 8 septembre, se rapproche. Les deux cyberdissidents, Emin Milli et Adnan Hadjizada, utilisaient le Web pour dénoncer les abus du régime.
Arrêtés par la police le 8 juillet dernier, ils sont poursuivis pour "violences physiques volontaires". Une accusation qui scandalise la blogosphère alors que, comme l’affirme l’un de leurs amis ce sont les deux hommes qui ont été agressés dans un restaurant.
Une pétition vidéo a donc été lancée sur le Web pour appeler à leur libération. Des internautes du monde entier se sont ainsi filmés pour exprimer leur soutien aux deux blogueurs.
De son côté, un groupe de rap local a composé une chanson pour rendre hommage à leur combat pour plus de démocratie dans le pays, tout en dénonçant la répression des opposants par le gouvernement.
Cette mobilisation a également trouvé un écho dans les rues de la capitale, Bakou, où un lâcher de ballons non autorisé a été organisé par les cyberdissidents qui ont mis en ligne leur vidéo.
Ces blogueurs appellent, à un nouveau rassemblement ce vendredi à Washington, devant l’ambassade d’Azerbaïdjan. Objectif : attirer davantage l’attention de l’opinion internationale sur cette affaire.
Parfois, un passé qui ne vous appartient pas vous rattrape à votre corps défendant : c'est le cas aujourd'hui de Barack Obama. A la mi-avril, conformément à ses engagements de campagne, le président américain avait divulgué quatre mémorandums secrets de la CIA (partiellement expurgés) révélant les tortures pratiquées lors d'interrogatoires de suspects d'activités terroristes. M. Obama ambitionnait de "clore un chapitre noir et douloureux" de l'histoire récente américaine. "Le moment, disait-il, est à la réflexion, pas au châtiment. On ne gagnera rien à perdre notre temps et notre énergie à fouiller les responsabilités du passé. L'enjeu était de se projeter "vers l'avenir". Lundi 24 août, M. Obama a dû se résoudre à rouvrir le pire des dossiers du passé : les tortures perpétrées par des membres de la CIA ou "ses contractants", telle la société de sécurité privée Blackwater, dont des membres sont soupçonnés d'avoir participé à des interrogatoires. Il a dû, aussi, accepter la décision de son ministre de la justice, Eric Holder, qui envisage de faire juger les responsables et les auteurs de ces agissements pour qu'ils soient "châtiés". Sur plainte de l'American Civil Liberties Union (ACLU, Union américaine pour les libertés civiques), le ministère a fini par dévoiler un rapport datant de 2004 de l'inspecteur général de la CIA, John Helgerson, d'une gravité telle que les agissements des personnels cités sont passibles de poursuites. Ce rapport considérait déjà certaines pratiques de la CIA durant les interrogatoires comme "non autorisées, sommaires et inhumaines". Elles contrevenaient même aux célèbres "avis juridiques" de la Maison Blanche, qui jugeaient que la simulation de noyade et d'autres pratiques ne constituaient pas une torture. Ce document (dont certains passages restent classifiés) constitue le recueil d'information le plus vaste dévoilé à ce jour sur ce thème. Les tortures se sont déroulées, principalement, dans des geôles secrètes en Irak ou en Afghanistan. Encagoulé, le Saoudien Abdel Rahim Al-Nachiri, soupçonné d'avoir planifié l'attentat contre le croiseur américain Cole à Aden, en octobre 2000, fut menacé d'être torturé à l'aide d'une perceuse électrique puis menacé de mort avec un revolver. On lui affirma qu'en cas de non-coopération sa mère et ses enfants seraient violés devant lui. Les menaces de mort ou d'abus sur les proches constituent de la torture même selon les manuels de la CIA. Dans un autre cas, un homme s'entendit dire : "Nous allons tuer tes enfants." Un interrogateur a appuyé trois fois de suite sur la carotide d'un captif jusqu'à l'extrême limite, l'homme croyant à chaque fois perdre la vie. Le rapport décrit au moins un simulacre direct d'exécution : pour terroriser un détenu, des interrogateurs tirèrent dans une cellule voisine pour lui faire croire qu'ils venaient d'exécuter quelqu'un. Lorsque M. Holder a pris connaissance de ce rapport, ont déclaré des collaborateurs, il en a eu la "nausée". La justice sous George Bush avait, elle, à la vue du même rapport, décidé de ne poursuivre personne. Le ministre actuel a confié ce rapport à une commission d'éthique interne. Son verdict : ouvrir des enquêtes sur certains des cas d'abus les plus flagrants. Les services de M. Holder considèrent que dix à douze cas sont susceptibles de donner lieu à des poursuites devant un tribunal. "Les informations dont je dispose justifient l'ouverture d'une enquête préliminaire pour savoir si des lois fédérales ont été violées dans le cadre des interrogatoires de certains détenus hors des Etats-Unis", a-t-il annoncé. Puis il a chargé le procureur John Durham d'ouvrir cette enquête. M. Durham travaille déjà sur la destruction par la CIA de cassettes d'enregistrements de personnes torturées (parmi lesquelles, entre autres, celle de l'interrogatoire d'Abdel Rahim Al-Nachiri). Par ailleurs, la Maison Blanche a annoncé la mise en place d'une unité spéciale chargée des interrogatoires des terroristes les plus importants. Le High Value Detainee Interrogation Group (HIG, groupe d'interrogatoire des détenus de haute importance) sera formé d'agents spéciaux et "d'interrogateurs spécialisés, d'experts et de linguistes". Il sera rattaché au Conseil de sécurité nationale. Son patron viendra des rangs du FBI (police fédérale). Cette décision constitue un camouflet supplémentaire pour la CIA. Elle démontre aussi que son nouveau chef, Leon Panetta, qui a déclaré lundi que l'usage de la torture constituait "une histoire ancienne" et qu'il récusait toute poursuite, n'a pas eu l'autorité suffisante pour empêcher M. Holder d'imposer sa vision des choses. La contestation concernant d'éventuelles poursuites de membres de la CIA a commencé avant même que les faits ne soient révélés. Dans le Washington Post, un ancien conseil juridique de l'agence de renseignement en 1994-1995 donnait déjà "six bonnes raisons de ne pas poursuivre les interrogateurs". M. Holder, lui, sait que les décisions qu'il prendra feront l'objet d'un âpre débat et de critiques. "Je suis pleinement conscient que ma décision d'engager cet examen préliminaire prêtera à controverse", a-t-il déclaré. La Maison Blanche, comme pour anticiper la houle politique que cette affaire devrait susciter, a rappelé que M. Obama avait choisi son ministre de la justice précisément pour qu'il soit "très indépendant". Poursuivre ou pas ? "La décision finale lui appartiendra", a expliqué un porte-parole de la présidence depuis la résidence, à Martha's Vineyard, dans le Massachusetts, où se repose actuellement la famille Obama.
Le jeune prisonnier franco-palestinien d’Israël a réussi à écrire et à communiquer avec un quotidien français depuis le fond de sa cellule. Sa lettre remplie de désespoir, sa condamnation à sept ans pour des faits sans aucunes preuves tangibles. Son combat pour faire éclater la vérité ne l’achèveront pas et malgré sa détention, il continu a clamé son innocence. Voici l’intégralité de sa lettre. Chers amis, chers camarades, chers combattants de la liberté et de la solidarité Après la demande écrite du président français Nicolas Sarkozy au premier ministre israélien concernant ma libération anticipée, j’ai besoin de parler de certains points. Le ministre de l’Intérieur israélien Eli Ishay considère que la demande de monsieur Sarkozy est insolente… Si on connaît un peu l’histoire contemporaine israélienne, il faut parler de Plato Sharon, Franco-Israélien qui a été empêtré dans des affaires douteuses en France, il a évité l’extradition d’Israël vers la France qui voulait le juger et l’emprisonner parce qu’il a pu devenir député au Parlement israélien là aussi après des transactions financières douteuses qui lui ont coûté quelques mois de prison… En Israël, il y a une justice à plusieurs vitesses, une justice pour les juifs, une pour les Arabes. En 2001, un colon israélien (Nahum Korman) a battu à mort un enfant palestinien de onze ans (Hilmi Shosha) dans la région d’Hébron. Après un plaider coupable (plea bargain), il a été condamné à six mois de travaux d’intérêt général. Le message est clair : les Israéliens peuvent tuer les Palestiniens en toute impunité. Pour monsieur Ishay, rien d’insolent à cela… Est-ce la destruction des maisons palestiniennes à Jérusalem qui est une insolence ou la poursuite de la colonisation et le vol des terres palestiniennes ? J’aimerais bien sûr être libéré et rejoindre ma famille mais ce que je souhaiterais surtout, c’est une position européenne qui défende vraiment les Palestiniens, victimes de l’occupation depuis soixante et un ans. C’est aussi une position française qui respecte et défend le droit légitime des Palestiniens à vivre dignement et en paix dans leur État libre. Cette demande est-elle aussi insolente ? Salah Hamouri, prison de Guilboa section I Le 11 août 2009.
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