26 janv. 2011
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Le monde est du côté de celui qui est debout.
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 La jeunesse arabe, elle, veut le changement immédiat. La nouvelle génération est désillusionnée. En Tunisie, elle a pris son destin en mains et veut le changement maintenant, et un réel changement. En tant que peuple d’un pays arabe vivant dans un état en échange permanent avec son environnement méditerranéen, le peuple de la Tunisie s'est rendu compte que le modèle de la mondialisation est une simple usurpation. Aucune promesse de bien-être et de développement, de liberté ou de démocratie n'a été accomplie ; le système se résume en l'oppression, la corruption généralisée et le vol : une classe compradore gouvernante, un état policier et la soumission du pays aux politiques impérialistes et à leurs intérêts.
L'effondrement de Ben Ali et son gouvernement n'est pas seulement l'effondrement d'un régime autoritaire, mais plutôt celui du modèle de la mondialisation du capitalisme et de l'impérialisme financiers pour les pays du Tiers-Monde. La situation dans d'autres pays arabes, y compris les Etats producteurs de pétrole, ne diffère pas en dernière analyse. Peut-être que la situation est influencée par les ingrédients économiques, géographiques et démographiques locaux de tel ou tel pays, mais tous savent que l'intégration dans la mondialisation néolibérale n'a pas et n’apportera ni progrès ni développement mais plutôt l'enrichissement des uns et l'appauvrissement de la majorité ainsi que l'abandon de l'intérêt national à l'intérêt du capitalisme mondial.
Nous sommes certains que tous les régimes arabes, qui partagent la même situation mais avec des ingrédients différents, sont désormais ébranlés parce que la même situation produit les mêmes résultats. Nous sommes également certains que tous les régimes arabes, tous les impérialistes, tous les révolutionnaires sont en train d'étudier les causes de la réussite de l'expérience tunisienne. Tous se demandent pourquoi les Tunisiens ont réussi à expulser leur gouvernement tandis que d'autres soulèvements similaires ont échoué. De notre point de vue, partout dans le monde arabe, il y a la même situation et le même désir de changement et de se débarrasser de ce modèle ; la seule différence est que la révolte tunisienne a été spontanée et non-idéologique. Ce n'était pas un conflit entre une organisation politique et une autre, mais un conflit déclenché par la conscience et la spontanéité de la jeunesse réalisant que le conflit se situe entre une classe dominante contre le peuple et le peuple contre cette classe dominante. C'est une révolte de la dignité, de la liberté, de la démocratie et du bien-être contre un modèle de développement en échec. Par expérience d'autres pays arriveront à la même situation.
En effet, le succès du phénomène tunisien réside dans son unité. Des révoltes similaires, comme le soulèvement de l'électricité en Irak l'été 2010, n'ont pas réussi à cause des divisions idéologiques au niveau politique principalement encouragées par des puissances étrangères pour détourner les Arabes de leurs véritables intérêts communs. Partout, la jeunesse arabe aspire à vivre dans la dignité, la liberté, la démocratie et le développement. Les conflits idéologiques, comme en Irak, masquent les véritables intérêts du peuple. Ces conflits idéologiques et confessionnels sont utilisés par les classes dirigeantes pour justifier leurs politiques et cacher leurs pratiques réelles. Mais tôt ou tard, la réalité des conflits entre les masses pauvres et les classes enrichies gouvernantes prévaudra.
Bien que tous les gouvernements arabes tremblent, et que les think tanks soient en train de donner des conseils à leurs gouvernements sur la façon d'étouffer les mouvements similaires dans leurs propres sociétés, le peuple arabe a déjà déclaré que la révolte tunisienne représente l'espoir ; il l'a salué comme exemple pour lui. Considérant le modèle commun et l'influence des pays européens les uns sur les autres, il n'est pas étonnant qu'il y ait eu des soulèvements successifs à travers l'Europe en 1848, ou en 1968. De la même façon, que peut-on attendre dans un monde arabe où tous pensent qu'ils appartiennent à la même nation et vivent dans les mêmes conditions ? Comment la Tunisie ne peut elle pas avoir d'influence sur les autres pays arabes, alors que tous ces pays appartiennent à une nation arabe originellement divisée par les forces coloniales en Etats séparés ?
Peut-être les forces adverses du peuple tunisien, de manière à sauvegarder leurs intérêts, vont tenter de contenir le mouvement par un changement de visages, mais la situation continuera à être explosive jusqu'à ce qu'il y ait une réconciliation entre l'intérêt du peuple et l'Etat dans lequel il vit. C'est ce qu'on appelle la démocratie et l'indépendance où le peuple et l'Etat sont maîtres de leur présent et de leur avenir.
Est-ce une nouvelle ère de renouveau pour le monde arabe ? Est-ce que ce soulèvement réussira à apporter un réel changement ? Est-ce que, enfin, les Arabes exerceront la démocratie réelle et la souveraineté ? Est-ce que d'autres régimes, qui partagent la même réalité, anticiperont leur fin et décideront de changer la structure de leurs Etats pacifiquement, ou vont-ils s'unir pour étouffer le phénomène tunisien et le dévier de ses objectifs ? L'avenir nous le dira, mais changer les personnes ne changera pas les racines de la révolte. Le renouvellement arabe a peut être commencé en Tunisie. |
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posted by Fawzi. Benabdallah
mercredi, janvier 26, 2011

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12 janv. 2011
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"ZINOCHET"
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 Officiellement âgé de 75 ans, le président Ben Ali affiche déjà une longévité record de 24 ans à la tête du pouvoir tunisien après le fameux «coup d’Etat médical» orchestré contre Habib Bourguiba le 7 novembre 1987. Confronté aujourd’hui à un violent séisme politico-social, il est apparu deux fois à la télévision officielle cette semaine pour accabler les émeutiers de Sidi Bouzid et de Kasserine dans la pire langue de bois. Il faut dire que la rhétorique n’est pas son fort, lui qui a fait ses classes dans la sécurité militaire et la police. insulter les manifestants et les traiter de terroristes a de quoi énerver,face à la corruption ambiante et aux favoritisme en tous genres. une presse museler, des opposants incarcérés sans jugement, voila la Tunisie amie de la France. Les autorités françaises, qui se sont récemment empressées de condamner de la manière la plus énergique le maintien au pouvoir en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, n’ont par contre pas hésité à soutenir le dictateur tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Cela même quand celui-ci se rend responsable d’un carnage et viole massivement les droits de l’homme. Hier, le gouvernement de François Fillon s’est encore limité à «déplorer les violences» qui ont fait en trois jours une cinquantaine de morts, selon la FIDH." mais chut c 'est notre amie et il fait bon séjourner dans les somptueux hôtels et résidence abou nawas. Merci à Frédéric Mitterrand pour sa sympathie à l'égard du pouvoir tunisien pour qui et je le cite:" la Tunisie n'est pas une dictature" ah oui les tunisiens s'immolent par plaisir et se font tuer virtuellement sans doute.je ne citerais pas le courage cher à Jean jaures mais là notre gouvernement se fait complice en s'abstenant de dénoncer une répression qui chaque jours fait des dizaines de morts. |
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posted by Fawzi. Benabdallah
mercredi, janvier 12, 2011

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