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2 mars 2011
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Aubry accuse Sarkozy
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Martine Aubry, première secrétaire du PS, a exhorté mercredi à Montbard (Côte-d'Or) les Français à faire aux élections cantonales «le dernier geste avant 2012 pour dire à Nicolas Sarkozy assez de cette politique». «Aujourd'hui, pour masquer ses échecs et les turpitudes de son gouvernement il préfère faire peur, mais ça ne marche pas !» a lancé Martine Aubry devant des militants socialistes.
Pour elle, en demandant à la mi-février aux partis de la majorité et aux parlementaires de se saisir du débat sur l'islam, «Nicolas Sarkozy n'a pas parlé de laïcité, il a parlé d'islam, comme il voulait nous faire un débat sur l'identité nationale qui était tourné uniquement contre les étrangers, comme il nous a parlé des Roms en faisant montrer du doigt la France partout dans le monde».
La patronne du PS a invoqué les valeurs républicaines, affirmant : «Nous sommes les premiers à contester les religions ou les prises de position qui ne respectent pas nos valeurs communes, mais il y a en France la place pour un islam ouvert, tolérant, respectueux de la République.» «Vous n'aurez pas les Français en voulant leur faire peur ! Avec l'islam d'ailleurs qui viendrait des révolutions arabes, alors que nous devrions nous réjouir quand les peuples se lèvent pour la liberté et la démocratie. Ni avec l'islam d'ici, car la France vit dans la fraternité. La laïcité, c'est vivre dans la différence», a-t-elle assuré.
Son projet pour le PS
Venue à Montbard pour soutenir des candidats aux cantonales, Martine Aubry ne perd pas de vue la présidentielle de 2012. Dans la préface d'un essai* à paraître jeudi, elle présente le «soubassement intellectuel» du projet PS. D'après les grandes lignes de ce projet, résumées mercredi par la Première secrétaire du PS devant des journalistes à Paris, il s'agit de «redresser la France, faire une société juste et du respect, voir comment l'Etat et les collectivités locales peuvent apporter à chacun les moyens de réussir sa vie, mais aussi comment mettre les Français à contribution pour avoir une société apaisée, respecter les règles, (...) porter attention aux autres».
Pour Aubry, «la conception même de la présidence de la République est affaissée». Et d'affirmer qu'il «faut retrouver de nouveaux modes démocratiques, notamment par des institutions plus équilibrées».
* Cet essai intitulé «Pour changer de civilisation» est un ouvrage collectif signé par 50 chercheurs et citoyens, paraît jeudi chez Odile Jacob.
LeParisien.fr |
posted by Fawzi. Benabdallah
mercredi, mars 02, 2011
 
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