L'abbé Pierre est mort, lundi 22 janvier, à 5 h 25 à l'hôpital du Val de Grâce, à Paris, où il avait été admis huit jours plus tôt. Il avait 94 ans. il est mort au moment même où les pouvoirs publics veulent rendre effectif un principe pour lequel il s'est battu toute sa vie : le droit au logement. Jusqu'au crépuscule de son existence, il a défendu les sans-abri et les mal-logés. Même diminué, il avait tenu, en janvier 2006, à se rendre à l'Assemblée nationale pour s'opposer aux députés qui voulaient vider de sa substance la loi obligeant plusieurs centaines de communes à construire des logements sociaux sur leur territoire. Au delà de l'homme d'église , cet homme avait su fédérer l’ensemble de la communauté nationale à travers son engagement pour les plus démunis, il n'y a plus de barrières entre les communautés ,simplement une volonté commune de progresser.
Son combat pour plus de justice sociale, pour une politique ou les hommes sont au centre Des décisions et où le progrès passe par une répartition des richesses pour le plus grand nombre. Son appel en févier 1954 sur radio Luxembourg avait ému les français, ce message, tout au long de sa vie avait été son leitmotiv. La nation est en deuil, nous sommes orphelins de cette voix qui nous transmettait l’espoir, Ce message de fraternité, pour plus de solidarité, refusant les compromis avec peut être parfois quelques erreurs, vite oubliées. Merci Mr l’abbé pour votre humanité,votre sens du devoir, votre amie la mort comme vous la définissait est venue à votre table vous inviter à un long voyage. L'abbé Pierre avait une devise, "Hommes debout", et une maxime : "La lutte pour mon pain, ce peut être du matérialisme; la lutte pour le pain des autres, c'est déjà du spiritualisme."
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