4 nov. 2008
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OBAMANIA
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C’est pas possible, il n’y arrivera pas, il va se passer un truc, enfin bon qu’est ce qu’on croit, hein, ça serait trop beau pour être vrai, car la règle, c’est que "les américains ne voteront jamais pour un Noir". Voilà. Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu ça, et d’ailleurs on peut trouver à peu près partout sur le web des versions plus ou moins raffinées de cette angoisse nourrie d’une connaissance assez incertaine des Etats-Unis. Tiens, la dernière en date, celle de Politis, où après l’habituelle tartine anti-américaine, on nous ressasse (sans le savoir) les arguments des derniers supporters de McCain, l’effet Bradley et le racisme consubstantiel des ricains, plus la capacité du gouvernement à voler des élections (plus, pour faire bonne mesure, l’idée qu’au fond, Obama ne changera rien. Fermez le ban). Evidemment que rien n’est gagné, car rien n’est jamais gagné, ce qui permet aux fidèles de McCain de s'accrocher à toutes les branches possibles pour ne pas démobiliser leur électorat : Bradley bien sûr, mais aussi les values voters qui ont fait gagner Bush, les jeunes qui pourraient bien ne pas voter, et les indécis (ou "low information voters") qui pourraient tout à coup, comme ça, préférer le vieux blanc au jeune noir. Tout cela revient à prier très fort pour que certaines règles du passé (et pas celle qui dit que les sondages ont toujours prédit le gagnant, depuis 1948) s’appliquent encore, et toutes ensemble. Mais ça, c’est aux Etats-Unis, car en France on ne cherche pas à rationaliser ses craintes, on s’attend juste au pire. Pourtant, le nombre de signes favorables qui s’accumule lors de ces derniers jours est impressionnant. La moyenne des sondages demeure favorable, et bien meilleure qu’en 2004, au niveau fédéral comme dans les états clés, comme on peut le voir là (version démocrate, également une bonne source pour démonter les arguments républicains cités plus haut) ou aussi là (version conservatrice). Les premiers retours des votes anticipés sont excellents. Même avec une prédiction très prudente, où Obama perdrait l’Ohio et la Floride et ne gagnerait "que" là où il a plus de 6-7 points d’avance dans les sondages, la victoire est à la portée de main. Et sur le fond, , il n'y a pas de miracle : plus d'enthousiasme, plus d'argent, plus de volontaires, et une capacité impressionnante à rester calme dans la tempête et à accrocher les deux messages qui comptent, Bush = McCain et l'économie, l'économie et rien d'autre. Plus la chance incroyable d'une crise financière qui vient clore en grand spectacle les 8 affreuses années de Bush. Allez encore quelques heures, mince ca chauffe….. |
posted by Fawzi. Benabdallah
mardi, novembre 04, 2008
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