Sarkoooo show
C’est à un véritable spectacle que l’ont a assistés lundi soir sur tf1, Cette même chaine offrant un show à son favori à l’élection présidentielle. Nicolas Sarkozy était hier l'invité de sa chaine préférée et dont le propriétaire est le parrain de son fils. Ce qui tout de suite montre que le procédé est forcément objectif et critique à son égard. La chaine du temps de cerveau disponible a essayé de capter un maximum d'électeurs potentiels pour le compte du ministre - candidat. Le lavage de cerveau, avec 8 millions de téléspectateurs Nicolas Sarkozy nous dit que les retraités sont de plus en plus pauvres. C'est faux ! C'est la catégorie qui a le mieux conservé son pouvoir d'achat dernièrement. Par contre ce qui est vrai c'est que les retraités sont la base de l'électorat de Sarkozy. Il faut donc les caresser dans le sens du peu de cheveux qu'il leur reste. Nicolas Sarkozy nous dit que les smicards représentent la moitié des français. C'est faux bien évidemment. Ils sont 17%. Ce qui est vrai c'est que de la sorte il va pouvoir faire passer son idée de faire travailler plus pour gagner la même chose plus facilement et en instituant le C.N.E comme contrat de travail unique.
Nicolas Sarkozy nous dit qu'il n'y a pas de politique familiale pour le premier enfant. C'est bien sûr faux, le quotient familial permet d'obtenir des réductions d'impôt. Et que vont penser les 8 millions de cerveaux disponibles qui ont regardé l'émission sans avoir de contradiction sur tous ces points ? Sarkofage laisse au lecteur le soin de répondre ! Je ne reviendrai pas sur la prestation du ministre de l’intérieur, candidat à l’élection présidentielle, président de l’UMP, président du conseil général des Hauts-de-Seine, je n’évoquerai pas son dérapage à propos des moutons qu’on égorge dans les appartements, pas un mot non plus des 8 200 000 téléspectateurs qui ont suivi l’émission et des 500 000 SMS envoyés par l’UMP pour booster l’audimat. L’émission s’appelle “J’ai une question à vous poser” mais pourrait tout à fait s’intituler “J’ai un petit service à vous demander”. Un panel de français vient interroger le candidat sous l’oeil bienveillant de PPDA : “Monsieur Sarkozy ? Pouvez-vous me garantir que je pourrai revoir mon fils si vous êtes élu ?”, “Monsieur Sarkozy, je suis homosexuel, que comptez-vous faire pour les couples du même sexe ?”, “Monsieur Sarkozy, il faudrait que vous nous augmentiez le montant des allocations familiales.” Voilà pour les requêtes passées à l’antenne. A voir l’insistance avec laquelle certains castés insistaient pour boire un verre avec le candidat après l’émission, on peut facilement imaginer que back-stage, ça a discuté , mais non il a laissé un assistant prendre les doléances.Sur TF1, pas question d’intérêt général, c’est définitivement chacun pour soi. Dans le monde de la télé privée, l’électeur est avant tout un consommateur, un cerveau disponible, qui achète un candidat comme il achèterait n’importe quel baril de lessive en suivant un calcul coût/avantage et à ce jeux TF1 à iznogoud.
Charge à l’homme politique de proposer une réponse satisfaisante à chacun… quitte à dire tout et son contraire (ex : je veux revaloriser le travail et instaurer une fiscalité qui favorise la rente), à zapper d’un sujet à un autre sans jamais en traiter un seul en profondeur, à multiplier les promesses intenables. Ce matin, un éditorialiste comparait cette mascarade télévisuelle à une forme démocratie participative. Cette émission, c’est un peu comme le Canada Dry. Ca a vaguement le goût d’un débat participatif mais soyons clair… il n’y a rien de participatif dans ce barnum. La démocratie participative trouve sa source dans la volonté des citoyens d’être davantage impliqués dans les décisions qui les concernent et de leur volonté d'engagement
La disposition en arc de cercle du plateau de TF1 ne doit donc pas occulter le fond de la démarche. Des citoyens qui interpellent un homme politique en lui demandant de leur apporter des réponses toutes faites à chacun de leurs problèmes. Dans cette relation infantilisante, le responsable politique tient le rôle d’un gourou détenteur de toutes les solutions : un coup de baguette magique et “tout devient possible”. Les nombreux commentaires sur les propos du ministre de l’intérieur courtisant les électeurs frontistes, n’hésitant pas à clamer » la France aime là ou quittes là » mais oû sont les questions importantes , comme l’éducation, la recherche ,la politique de la ville ou la poursuite de notre politique européenne, tous cela oubliés. Que reste t-il ???? , pfffffff
A quand le best off Sarkoooo show. |