17 déc. 2008
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Bush et les chaussures volantes
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Un journaliste irakien a lancé ses deux chaussures sur le président américain lors d'une conférence de presse surprise qui se tenait à Bagdad, dimanche. La tournée d'adieu du bientôt ex-résident de la Maison Blanche n'est décidément pas une partie de plaisir. Déjà honni dans son pays, où sa cote de popularité le place parmi les pires présidents de l'histoire des Etats-Unis, George Bush a pu vérifier qu'il n'était pas non plus le bienvenu en Irak. Pour sa quatrième visite dans le pays, où il avait réuni la presse après une rencontre avec son homologue irakien Jalal Talabani, "W" a en effet été la cible de Muntadar al-Zeidi, un journaliste irakien de la chaîne "Al-Baghdadiya", qui lui a jeté ses chaussures en criant en arabe "C'est la fin", et en traitant le chef d'Etat de "chien".
L'image, qui a évidemment fait le tour du monde, montre que Bush a au moins gardé de bons réflexes, ce dernier ayant évité les projectiles avec aisance, ainsi qu'un certain sens de l'humour lorsqu'on l'interrogea sur l'incident : "Tout ce que je peux dire, c'est que c'était une pointure 43". Au delà de l'anecdote, cet épisode nous rappelle pourtant une réalité moins ludique. Celle d'une invasion qui dure depuis maintenant 5 ans et demi et doit se prolonger jusqu'à la fin 2011, selon l'accord de sécurité signé récemment entre les Etats-Unis et l'Irak. "La guerre n'est pas finie", a d'ailleurs reconnu George Bush au cours du point presse.
Ce calendrier demeure toutefois hypothétique, le président élu Barak Obama, qui entre en fonction le 20 janvier prochain, souhaitant de son côté un retrait des troupes d'ici 16 mois. Affaire à suivre...
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posted by Fawzi. Benabdallah
mercredi, décembre 17, 2008

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10 déc. 2008
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Projet de Finances 2009 le PRG contre
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Les sénateurs ont adopté, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 décembre, après les députés, l'ensemble du projet de loi de finances (PLF) 2009, frappé du sceau de la crise mondiale et des tentatives de relance du gouvernement. Le texte a été adopté lors d'un vote solennel à la tribune par 176 voix contre 141. La majorité a voté pour, l'opposition PS, PCF, Verts, PRG a voté contre.
Ce projet de budget prévoit un déficit de l'Etat de 57,514 milliards d'euros, revu à la hausse depuis son examen à l'Assemblée et déjà dépassé par l'annonce du plan de relance jeudi par Nicolas Sarkozy, plan dont le coût pour les finances publiques sera de 15,5 milliards d'euros. Le PLF 2009 sera rectifié par un collectif budgétaire dès janvier. SUPPRESSION DE LA DEMI-PART DES PARENTS ISOLÉS Les sénateurs ont entériné la principale innovation de ce budget, le plafonnement global du cumul des avantages fiscaux (niches fiscales) à 25 000 euros, plus 10 % du revenu imposable. Ils ont aussi supprimé "l'amendement Tapie" qui voulait imposer les indemnités pour préjudice moral de plus de 200 000 euros et amélioré le controversé bouclier fiscal. Surtout, les sénateurs ont adopté un amendement UMP qui, dans le cadre de l'impôt sur le revenu, propose de supprimer progressivement la demi-part supplémentaire accordée aux parents isolés ayant élevé seuls leurs enfants. Cet amendement de Philippe Marini (UMP), rapporteur de la commission des finances de la Haute Assemblée, a été soutenu par Eric Woerth, ministre du budget. Il propose de réduire chaque année de 10 % cette demi-part dès les revenus de 2009, la suppression totale étant effective en 2018. La gauche et certains élus de la majorité ont voté contre cette mesure. Une fois l'amendement voté par le Sénat, une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat sera convoquée afin de mettre au point un texte qui sera soumis ensuite pour son adoption définitive aux députés et aux sénateurs avant le 22 décembre, début de la pause que le Parlement s'accorde à l'occasion des fêtes de fin d'année. Il n'est pas certain que l'Assemblée entérine cet amendement. "C'est une proposition un peu surprenante. Je ne suis pas certain que dans le contexte de crise, avec les problèmes de pouvoir d'achat que l'on connaît, ce soit une mesure qui soit d'actualité", a dit, sur France 2, Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée. Le rapporteur du budget Philippe Marini a créé la polémique en proposant une déduction des pertes boursières avant de se raviser devant la réprobation unanime. Les sénateurs de la majorité sont revenus notamment, lors d'une deuxième délibération, sur un amendement PS adopté lors d'un premier examen, augmentant les frais funéraires déductibles. Ils ont en revanche, au grand dam de la gauche, décidé de soumettre à l'impôt sur le revenu les indemnités journalières versées aux accidentés du travail. Ils ont aussi annulé un amendement centriste instaurant une taxe sur les sacs plastiques de caisse à usage unique. L'amendement, qui avait été approuvé lors d'un premier vote, fixant cette taxe à 0,12 euro par sac de caisse, a donc été repoussé lors d'un second vote. D'après AFP |
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posted by Fawzi. Benabdallah
mercredi, décembre 10, 2008

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8 déc. 2008
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la relance selon Sarko
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 La présentation du plan de relance de l’économie par le Président de la République laisse une impression paradoxale. On a entendu une série de mesures qui paraissent presque toutes utiles, importantes, nécessaires, et pourtant on ressent l’impression confuse que cela ne suffira pas et qu’il manque quelque chose. Il me semble que ce ne sont ni le côté "catalogue" des aides, ni des volumes financiers insuffisants, ni encore l’absence de mesure phare qui posent problème, mais plutôt la nature hétéroclite de ce plan et son manque de direction politique claire et assumée
Ainsi, à l’occasion des mesures destinées au logement (doublement du prêt à taux zéro dans le neuf, construction de nouveaux logements), l’aspect environnemental est complètement passé sous silence, alors qu’il s’agit à la fois d’un des principaux gisements de réduction des émissions et d’un formidable champ de nouvelles opportunités d’activités, de services et d’innovation pour les entreprises. Pour l’automobile, la dimension "propre" exigée des véhicules pour bénéficier de la prime à la casse semble bien peu contraignante. Face aux 160 g de CO2/km annoncés par le Président, rappelons qu’en 2000 l’Union Européenne avait fixé à 120g/km l’objectif d’émission des véhicules neufs à atteindre en 2005 (au plus tard en 2010)! Et que dans son suivi de cette mesure, la Commission évaluait que les constructeurs européens avaient, dans le cadre d’une démarche volontaire, atteint ce niveau de 160g/km en 2004! Première contradiction et occasion ratée. Reste, bien sûr, l’effort d’investissement supplémentaire annoncé dans les infrastructures. Au passage, on se demandera pourquoi il faut toujours attendre une période de crise pour lancer des investissements jugés maintenant par tous comme utiles et nécessaires. Mais au-delà, la stratégie d’investissement ne peut être considérée comme une réponse immédiate à l’urgence de la crise. L’effet de ces mesures va prendre du temps -plusieurs années- et elles paraissent abstraites aux yeux de beaucoup de monde. Or aujourd’hui règne un climat de méfiance, d’inquiétude, d’incertitude sur l’avenir, à la fois chez les consommateurs et les chefs d’entreprise. Des annonces d’investissement ne peuvent prétendre créer à elles seules un choc de confiance et favoriser le retour à une vision plus positive de l’avenir. On ne décrète pas l’investissement privé en facilitant son financement; il faut bien aussi que les entreprises décident d’investir effectivement. Or les dirigeants ne lanceront pas de nouveaux projets tant que leur appréciation de la situation, soit personnelle soit du marché et des comportements à venir des consommateurs, reste négative. C’est pour cette raison que la distribution générale d’un chèque exceptionnel aux ménages (par exemple de 600 euros pour la moitié au-dessous du salaire médian et 300 euros pour l’autre moitié) aurait été une mesure intéressante. Immédiate, visiblement temporaire, et propre à la fois à stimuler la consommation mais aussi -et c’est sans doute le plus important- à rétablir un climat plus confiant. Alors bien sûr, aider l’effort de recherche et développement par le crédit d’impôt recherche, améliorer la trésorerie des entreprises, construire de nouvelles infrastructures, tout cela est souhaitable et utile. Mais en l’absence de mesure directement tournée vers les ménages et les individus (salarié, consommateur, emprunteur…), le plan restera difficilement lisible et compréhensible par tous. |
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posted by Fawzi. Benabdallah
lundi, décembre 08, 2008

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