CE QUE JE CROIS
"il est plus facile de proclamer l'égalité que de la réaliser"
 
6 févr. 2009
Panne Présidentielle

Voici les diverses réactions, vendredi 6 février, au lendemain de l'intervention présidentielle radio-télévisée concernant la crise économique :

LA GAUCHE

François Hollande, l'ancien patron du PS : "Il fallait bien qu'après cette mobilisation forte, après le succès de cette journée" du 29 janvier "il y ait une ouverture de négociations et pas simplement un rendez-vous et là je crois qu'on n'a pas le droit de le rater". "S'il n'y avait pas là des décisions qui étaient prises et des négociations qui étaient ouvertes, alors le sentiment serait qu'il y a eu vraiment tromperie, mystification, et une nouvelle fois opération de communication". François Hollande a jugé que la suppression de la taxe professionnelle annoncée par le chef de l'Etat "n'est pas sans danger". "Qui paiera l'équivalent de la taxe professionnelle? Ou ce sont les entreprises, et alors je ne vois pas où serait l'avantage de la compétitivité retrouvée, ou ce sont les ménages et ça c'est le pire". (Déclaration, vendredi 6 février)

Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR : "Pendant 90 minutes hier soir, on a simplement obtenu 90 bonnes raisons supplémentaires de se mobiliser face à la politique de Nicolas Sarkozy". Il n'y a pas eu de "tournant social" dans le discours de Nicolas Sarkozy. "Les solutions pour les victimes de la crise, il n'en a pas parlé". Le président de la République a certes parlé de "partage du profit", un dossier sur lequel "le gouvernement est extrêmement actif", "il a été élu par 53% de la population mais ses mesures concrètes ne sont faites que pour 7% de la population privilégiée". La fin annoncée de la taxe professionnelle, n'est qu'un "cadeau supplémentaire" offert par un gouvernement qui a décidé "cadeaux fiscaux sur cadeaux fiscaux". (Déclaration, vendredi 6 février)

Manuel Valls, député PS de l'Essonne : "J'ai le sentiment qu'il n'y a pas de cap, que la politique économique du pouvoir est contradictoire et qu'on ne sait pas très bien au fond où on va". "Il y aurait eu un changement de cap s'il avait annoncé la suppression de la fameuse loi Tepa (le paquet fiscal, ndlr)", "la suppression des heures supplémentaires. Il y aurait eu un virage social s'il avait annoncé l'augmentation du Smic et une véritable ouverture, une négociation sur l'augmentation des salaires". "Il y a des annonces" mais "on sent bien que c'est une manière de gagner du temps" face à "la colère des Français contre la politique du gouvernement". Il s'est félicité de la rencontre proposée par le chef de l'Etat aux partenaires sociaux le 18 février tout en exprimant son "plus grand scepticisme" sur ses résultats. Concernant la suppression de la taxe professionnelle : "On va la remplacer par quoi, qui paiera ? Les entreprises, à travers la taxe carbone, les ménages ? On ne sait pas et il nous annonce cela pour 2010, mais 2010 c'est demain". Le député s'est dit "favorable à une réforme profonde de la fiscalité locale, notamment la taxe d'habitation, la taxe foncière qui est profondément injuste". (Déclaration, vendredi 6 février)

Marie-George Buffet
, secrétaire nationale du PCF : "Je trouve que c'est assez lamentable, sa prestation". "Il y a avait une véritable attente sur le pouvoir d'achat, sur les salaires et le président n'a absolument pas répondu à cela". "J'espère qu'après" cette intervention, "il y a aura de nouveau des grandes mobilisations" dans la foulée de celle du 29 janvier, "parce que vraiment, on a l'impression qu'il n'a pour l'instant rien entendu". Elle estime que cette mobilisation doit se faire avant la réunion du 18 février avec les syndicats annoncée par le chef de l'Etat, car "si on attend sans bouger je ne pense pas qu'on obtiendra les augmentations de salaires nécessaires, les réformes de la fiscalité nécessaires". "Il n'y a rien de concret" sur le plan social, "par contre il y a une mesure concrète": la suppression de la taxe professionnelle en 2010 qui représente "8 milliards de cadeaux aux patrons". Elle a aussi reproché à Nicolas Sarkozy de parler "des classes moyennes en évoquant les gens au Smic", tout en reconnaissant que la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu était "une bonne mesure". (Déclaration, vendredi 6 février)

Martine Aubry
, premier secrétaire du PS : "Je n'ai pas trouvé un président qui savait où il allait, j'ai eu l'impression qu'il était plus hésitant que d'habitude". "Nous n'avons eu que des hésitations, que des contradictions" et l"'impression extrêmement douloureuse d'un président qui ne comprend pas ce que vivent les Français". "On attendait un changement de cap, des décisions précises. On a eu un entêtement et quelques pistes, quelques hésitations". "Il s'est montré plus commentateur que décideur". "Tous les autres pays ont décidé de relancer la consommation et l'investissement à court terme, le président renvoie au 18 février des négociations, des discussions, des concertations, lui qui sait passer en force quand il faut baisser l'impôt des plus riches, quand il faut essayer de faire travailler le dimanche, quand il faut mettre la justice sous sa coupe". "Là, il ne prend pas de décisions, il renvoie". L'indemnisation du chômage partiel "est une bonne piste", "mais ô combien insuffisante par rapport à la crise". "Ce qui m'a beaucoup frappée quand même, c'est ce décalage ahurissant entre les témoignages qu'apportaient les Français souvent douloureux" face à un président qui "nous dit : "les gens ne consomment pas parce qu'ils épargnent"". "On attendait des mesures pour le pouvoir d'achat", "une relance de la consommation" et "il a maintenu son cap des investissements sur le moyen et le long terme", "C'est bien de faire le TGV ou le canal Rhin-Rhône mais ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est de relancer véritablement la consommation". La décision de supprimer la taxe professionnelle, "ce n'est pas 8 milliards" comme l'a chiffrée le chef de l'Etat mais "20 milliards". "Il faut réformer" cet "impôt archaïque" mais "ce n'est pas une réponse à la crise". (Déclaration, vendredi 6 février)

Benoît Hamon, porte-parole du PS : "Tout change, sauf Nicolas Sarkozy". "On voit bien que ce président de la République se caractérise par une forme d'entêtement, d'obstination à penser qu'il a toujours raison seul contre tout le monde, mais surtout par une grande incohérence". Il a fait valoir "à quel point il se contredit, à quel point il est hésitant devant cette crise et à quel point, il est finalement incohérent". "Hier, la priorité du gouvernement, c'était l'emploi", pourtant le chef de l'Etat "maintient la défiscalisation des heures supplémentaires dont on sait qu'elle aggrave la situation du chômage". "L'emploi est la priorité", mais il n'y a "pas de remise en cause du plan de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux". "Le plus frappant" était le "décalage" "entre les petits reportages qui ont illustré cette émission, la parole sincère souvent touchante, frappante de Français qui témoignaient de la difficulté de vivre et un président de la République qui, face à un monde dont il constate qu'il change (...) ne change absolument rien à sa politique". "Il n'est plus possible de poursuivre avec un président de la République qui ignore à ce point la difficulté, la brutalité et la dureté de la vie quotidienne des Français". (Déclaration, jeudi 5 février)

Bertrand Delanoë, maire PS de Paris : "Je m'étonne que le Président de la République ait privilégié le registre de la polémique en évoquant le dossier du SMA". "Paris a appliqué le SMA lors de deux mouvements sociaux successifs" et il juge "que l'application de ce texte mal conçu pouvait mettre en péril la sécurité des enfants". Pour lui, "laisser entendre qu'une grande ville pourrait plus facilement mettre en oeuvre le SMA traduit, soit une posture démagogique, soit une méconnaissance préoccupante du dossier". "Lors du dernier mouvement social il aurait fallu pouvoir mobiliser 5.000 personnels encadrant en 48 heures pour accueillir les 75.000 enfants potentiellement concernés". Le tribunal administratif "n'a pas contesté cette difficulté objective à laquelle le Président de la République n'apporte pas la moindre réponse opérationnelle". Il regrette par ailleurs "qu'à l'occasion d'une émission consacrée à la dégradation de la situation sociale en France, le chef de l'Etat ait proposé des réponses à ce point dispersées, aléatoires, inefficaces, qui traduisent à la fois l'incompréhension des attentes des français et l'absence de vision globale". (Communiqué, jeudi 5 février)

Victorin Lurel, député PS et président du conseil régional de Guadeloupe : "Le président de la République n'a pas un mot pour la Guadeloupe". "Malgré des questions sur la crise, le pouvoir d'achat et les mouvements sociaux, ce silence du chef de l'Etat est tout simplement choquant et stupéfiant, impensable si un territoire hexagonal avait connu pareil blocage". "Ce silence est également méprisant au moment où ce territoire de la République traverse une crise sociale de très grande ampleur, générée par la politique gouvernementale". (Communiqué, jeudi 5 février)

Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée : "Le président n'a pas seulement eu un tardif éclair de lucidité, il a donné raison à ce que nous n'avons cessé de dire et de promouvoir: une relance fondée sur un nouveau modèle de partage et de développement: emploi, pouvoir d'achat, investissement" (Déclaration, jeudi 5 février)

Jean-Louis Bianco, président PS du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence : La suppression de la taxe professionnelle, annoncée pour 2010 par Nicolas Sarkozy, "est une perte de 26 milliards d'euros pour les collectivités et de 27 millions d'euros pour les Alpes-de-Haute-Provence, ce qui représente 40% de nos recettes fiscales". "C'est énorme". L'idée avancée par le président de République de compenser cette perte par une taxe carbone est "totalement vague", "surtout qu'une telle taxe n'est pas facile à mettre en place". Je suis "en colère par cette annonce faite sans concertation" que "depuis des années, l'Etat n'honore pas sa parole de transférer des moyens lorsqu'il transfère des charges". "Il doit aux départements 1,5 milliard d'euros sur le RMI, sans parler de l'APA [allocation personnalisée pour l'autonomie, ndlr], des routes et des collèges". (Communiqué et déclaration à l'AFP, vendredi 6 février)

Alain Vidalies, secrétaire national du PS au Travail et à l'emploi: "le président a été très hésitant sur les solutions et a été parfois incohérent quant aux propositions qu'il a lancées". (Déclaration, jeudi 5 février)

Le Parti de gauche (PG): "Nicolas Sarkozy s'entête et enfume. (...) il a cherché pendant 90 minutes à profiter de la crise pour justifier sa politique tout en bottant en touche face aux demandes des Français". (Déclaration, jeudi 5 février)

Jean-Christophe Cambadélis
, député PS de Paris : "Nicolas Sarkozy maintient le cap sur l'essentiel, propose des suggestions sur le superflu. Le président de la République a mis à côté de la plaque en maintenant sa ligne alors que tout change". (Déclaration, jeudi 5 février)

Nathalie Arthaud et Arlette Laguiller, Lutte ouvrière (LO) : "Ceux parmi les travailleurs, les chômeurs, les retraités, qui n'attendaient rien du discours de Sarkozy ce soir n'auront pas été déçus. Sarkozy n'avait rien à leur dire, si ce n'est quelques mots hypocrites de compassion". (Déclaration, jeudi 5 février)

Jean-Paul Huchon, président PS du Conseil régional d'Ile-de-France : Nicolas Sarkozy "désigne comme boucs émissaires les collectivités locales, à qui il supprime leurs ressources, avec l'annonce ex abrupto de la disparition de la taxe professionnelle, sans évidemment proposer une réforme de la fiscalité locale, ni de compensation financière digne de ce nom". (Communiqué, vendredi 6 février)
, très compliquée à mettre en oeuvre, mais c'est une bonne mesure à condition qu'elle ne soit pas remplacée par un autre impôt qui va pénaliser le même secteur d'activité". "Nous savons que la taxe professionnelle, c'est ce qui pénalise l'industrie française. Aucun pays industrialisé n'a un impôt de ce type qui pénalise l'investissement, le futur", a-t-elle rappelé, indiquant que la suppression de cette taxe aura également un impact positif sur l'emploi et les salariés. "Nous sommes tous d'accord pour dire que la priorité c'est l'emploi, d'éviter les fermetures de sites, et d'éviter le plus possible des faillites d'entreprises. Et quand le président de la République envisage de supprimer la taxe professionnelle, ce n'est pas huit milliards pour les entreprises, et zéro pour les salariés". (Déclaration, vendredi 6 février)

LES SYNDICATS

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT : "Il n'y a pas beaucoup de mesures concrètes, donc il ne peut y avoir que de la déception". "Les attentes sont énormes, on l'a vu le 29 [janvier, ndlr] et pour l'instant les réponses ne sont pas à la hauteur". Il juge qu'"il y a des pistes ouvertes", et que c'est aux syndicalistes "d'essayer d'en tirer le maximum". "Ma préoccupation est de savoir ce qu'on pourra ramener sur l'emploi et le pouvoir d'achat le 18" février. Interrogé sur une nouvelle journée d'action intersyndicale, il a répondu: "Avant le 18, certainement pas". "Que l'on se revoie le 19 pour décider de faire quelque chose en mars, ou qu'on dise "on fait quelque chose en mars qu'on retirera éventuellement en fonction des résultats du 18" n'est pas l'essentiel. L'idée est d'organiser une journée si c'est nécessaire". Sur la fiscalité, il faut en "parler globalement", notant notamment que la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu "profiterait à tout le monde au-dessus" et que "le président de la République n'a pas abordé le bouclier fiscal pour ceux qui sont au-dessus". Pour les jeunes, il prône une mesure "genre RSA" et une mesure d'accès au logement. Il a souligné que, "pour les sans emploi, la convention d'assurance chômage négociée prévoit une allocation à partir de 4 mois de travail dans les 28 derniers mois et suggéré une formation avec une allocation pour les jeunes qui n'ont jamais travaillé". Sur l'indemnisation du chômage partiel, "il faut aller plus loin" et "responsabiliser les entreprises". Si les PME en difficulté peuvent être aidées par l'Etat pour qu'elles ne mettent pas "la clé sous la porte", "de grosses boîtes, comme Mittal ou Renault, peuvent faire plus". Concernant le partage des profits en trois tiers, il estime que "c'est à moduler" selon les cas, se montrant "content que le président de la République propose le débat", mais rappelant que "Laurence Parisot a quasiment fermé la porte".
"Quand il y a un département français qui est en grève générale depuis maintenant 15 jours et qu'il n'y a pas une question là dessus, je pense que les journalistes n'ont pas fait leur travail. C'est un oubli qui est dommageable pour nos compatriotes d'Outre-mer". Lors de l'intervention télévisée, "il y avait une forme de mise en scène. On avait le sentiment par moments que les journalistes posaient des questions pour amener des réponses, on l'a vu sur les propositions. Je ne peux pas les accuser de non professionnalisme, mais on avait parfois un peu ce sentiment. La preuve, ils ont zappé certains sujets, ce qui dommageable". "Il y a un vrai problème de pouvoir d'achat en Guadeloupe" et que "si c'est 200 euros maintenant pour une fois c'est réaliste, 200 euros pour toujours c'est très compliqué".
"Il faut revoir tout le système d'organisation sociale" en Guadeloupe "pour qu'il n'y ait pas les inégalités qui provoquent pour les gens du privé une vraie difficulté de consommation". "La vraie difficulté, c'est que les fonctionnaires sont payés une fois et demi et les gens du privé non. Si les prix augmentent, il y a une augmentation de la prime de vie chère mais ceux qui ne l'ont pas tirent vraiment la langue". (Déclaration à BFM-TV et RMC et communiqué, vendredi 6 février)

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT : "Le 18, c'est le numéro des pompiers... Le 18 février on ne jouera pas le rôle de pompiers, en tout cas, pas la CGT". Notant "une évolution après une phase où le président de la République décidait de tout de manière unilatérale", il a estimé en revanche que "s'agissant des décisions concrètes, le Medef mène huit milliards à zéro". "Huit milliards, c'est la suppression de la taxe professionnelle (annoncée pour 2010, ndlr). Par contre s'agissant des revendications des salariés, on renvoie à des discussions ultérieures". La CGT sait "d'expérience que les discussions avec le gouvernement et le patronat ne sont pas systématiquement synonymes de succès". "Il est clair qu'il faut poursuivre la mobilisation, sinon on reste dans ce flou". "Tout ce qui peut être fait, avant le 18, dans les entreprises ou les branches professionnelles pour réinsister sur le fait que les salariés exigent des mesures concrètes d'application immédiate, sur la base de la plate-forme des huit syndicats, sera autant de points d'appui lorsque nous nous retrouvons à la table des négociations". Concernant l'infléchissement de la politique de Sarkozy : "On ne peut pas à la fois dire, "nous sommes devant une crise sans précédent", et dire dans le même mouvement "les réformes que j'ai décidées il y a un an ou six mois, je continue de les faire"". Il a aussi reproché à Nicolas Sarkozy de vouloir agréer le projet de convention d'assurance chômage "approuvé par un seul syndicat sur cinq" car ce faisant, "il prend parti et nous empêche d'obtenir d'autres améliorations", notamment pour les jeunes. (Déclaration, vendredi 6 février)

Jean-Claude Mailly
, secrétaire général de FO : "Ce que je retiens, c'est qu'il n'y a pas d'annonce concrète et immédiate. Tout est renvoyé à des discussions. Discuter de la répartition des richesses avec le Medef en ce moment, ça peut durer des mois sans que ça aboutisse. Le meilleur moyen de répartir les richesses dans l'entreprise, le plus rapide, c'est d'augmenter les salaires". Maintenant, "ou on décide d'attendre le 18 (date du rendez-vous des partenaires sociaux avec le chef de l'Etat) mais ça risque d'être un peu court" compte-tenu des attentes des salariés, "ou on décide d'une date dès lundi prochain, même si c'est après le 18, pour maintenir la pression sur (cette réunion) et obtenir satisfaction". "Si on obtient satisfaction, on lèvera (le mot d'ordre de mobilisation, ndlr), si on n'obtient pas satisfaction, on mobilisera". "Il est de la seule responsabilité de l'Etat de donner un coup de pouce au SMIC". Nous insistons sur "la nécessité d'un plan de relance pour la consommation et l'urgence de légiférer sur les contreparties exigées des entreprises percevant des aides publiques". "S'agissant enfin du secteur public, Force Ouvrière n'accepte pas le maintien de la diminution des effectifs". (Communiqué, jeudi 5 février)

Marcel Grignard, CFDT : "Il y a très peu de choses concrètes, c'est une déception face aux enjeux et après la mobilisation du 29 janvier. Le maintien des objectifs de réduction de l'emploi dans la fonction publique est aussi décevant: ça nous paraît intenable dans cette période.
"Il y a aussi des ouvertures intéressantes" comme sur le chômage partiel ou le partage des profits, "mais on veut que ces pistes de négociations aboutissent sur du concret. Pour cela, il faudra aussi que le patronat prenne ses responsabilités" et dans cette "phase importante (...) il faudra maintenir la pression pour obtenir des avancées" (Déclaration, jeudi 5 février).

Bernard van Craeynest, CFE-CGC : "Il a ouvert beaucoup de pistes, mais il me semble surtout qu'il cherche à gagner du temps". "La technique qui consiste à faire porter le chapeau ou à nous associer très gentiment pour vouloir sans doute nous faire porter une partie de la responsabilité du fardeau ne nous a pas échappé".
"Il y a des choses intéressantes" mais sans "aucun axe stratégique clair" et surtout "combien de temps va-t-il falloir encore patienter pour que des éléments concrets permettent que les Français puissent mieux respirer?" (Déclaration, jeudi 5 février).

Pierre Khalfa, Solidaires : "C'est un discours en trompe-l'oeil, de dénonciation d'une situation qu'il a lui-même contribué à créer. En même temps, il est assez intelligent pour prendre la mesure du rapport de force et voir que sa politique a été condamnée par les Français, donc il essaie de donner du grain à moudre à la négociation.
Mais c'est totalement insuffisant et ça ne répond pas aux vrais problèmes face à la crise" (Déclaration, jeudi 5 février).

Alain Olive, Unsa, autonomes : "Le 29 janvier a permis de faire bouger les lignes. Même si toutes les réponses ne nous conviennent pas, les fils du dialogue ne sont pas rompus. On est loin d'avoir satisfaction sur tout ce qu'on demandait, mais il y a des choses qui ne sont pas négligeables, comme une meilleure indemnisation du chômage partiel.
"Nous avons une interrogation sur la suppression de la Taxe professionnelle, car 8 mds d'euros cela ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval" et "pour nous il reste une contradiction principale: les efforts pour les emplois privés parallèlement au maintien de la suppression des postes de fonctionnaires" (Déclaration, jeudi 5 février).

Gérard Aschieri, FSU : "Il aurait pu prendre ses responsabilités (...), il les a esquivées ou a dit non, avec des arguments souvent caricaturaux: dire que l'emploi public est essentiellement une dépense qui va créer du chômage, qui va détruire de l'emploi privé, c'est une caricature".
"Ce n'est à la la hauteur ni de la crise, ni des attentes exprimées par les manifestations. Il y a des sujets sur lesquels il pouvait agir de façon immédiate", comme le smic ou "la suspension des suppressions d'emploi public". (Déclaration, jeudi 5 février).

CFTC : "Nicolas Sarkozy dit vouloir répondre aux attentes exprimées. Mais, il faudra des actes concrets (...) Or, pour l'instant, la CFTC constate que le Président de la République a surtout renvoyé ces questions devant les partenaires sociaux. Il ne s'agirait pas de botter en touche".
"Certaines propositions CFTC" comme notamment le soutien à l'emploi ou la partage du profit "ont été semble-t-il entendues", mais le 18 février "c'est au gouvernement d'aller au bout de ses responsabilités et de proposer des solutions concrètes (Communiqué, jeudi 5 février).

Le SNJ-CGT, syndicat national des journalistes CGT : "Interlocuteurs déférents, questions convenues et jamais dérangeantes, absence de contradiction quand le président assénait des contrevérités. La profession de journaliste ne sort pas grandie du "show télévisé" du président de la République". Les journalistes (David Pujadas de France 2, Laurence Ferrari de TF1, Guy Lagache de M6 et Alain Duhamel de RTL) ont "parfaitement joué leur rôle de fou du roi" car le chef de l'Etat les a "adoubés". "Dans aucun autre pays dit démocratique les politiques en responsabilité ne choisissent leurs interlocuteurs". L'interview était une "mascarade qui va encore accroître la méfiance du public envers les journalistes". (Communiqué, vendredi 6 février)


posted by Fawzi. Benabdallah vendredi, février 06, 2009  
 
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Nom: Fawzi. Benabdallah
lieu: Clichy la Garenne, 92110, France

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