23 févr. 2009
|
La Guadeloupe rend hommage à Jacques Bino
|
A la veille de la reprise des négociations sociales, la Guadeloupe se recueille dimanche 22 février pour les obsèques du syndicaliste CGT-Guadeloupe (CGT-G)
Samedi 21 février, des centaines de Guadeloupéens anonymes et des célébrités politiques ont défilé devant le cercueil ouvert du syndicaliste Jacques Bino , tué dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 février .
A la veille de la reprise des négociations sociales, la Guadeloupe s'est recueillie dimanche 22 février pour les obsèques du syndicaliste CGT-Guadeloupe, Jacques Bino, tué par balle mercredi, en présence de Ségolène Royal.
Trois à quatre mille personnes ont participé dimanche, dans la ville natale du syndicaliste, Petit-Canal, à une trentaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre, à une cérémonie très revendicative en l'honneur de ce membre du Collectif contre l'exploitation (LKP), à l'origine de la grève générale lancée il y a plus d'un mois.
Elie Domota, leader du LKP a estimé devant le cercueil de son camarade que "l'heure est toujours à la mobilisation". "Nous sommes dans la tristesse et dans la colère. L'heure est toujours à la mobilisation, il nous faut continuer pour avoir de meilleures conditions de vie et de meilleurs salaires" a t-il dit.
Samedi déjà, des centaines de Guadeloupéens anonymes et des personnalités politiques - dont l'altermondialiste José Bové - ont défilé devant le cercueil ouvert du syndicaliste, exposé au Palais de la mutualité, quartier général du LKP depuis le début du mouvement, au centre de Pointe-à-Pitre. L'enquête sur sa mort est toujours en cours. Une personne a été interpellée samedi puis relâchée, selon le procureur de Pointe-à-Pitre, Jean-Michel Prêtre. Arrivée samedi, Ségolène Royal, qui restera trois jours sur place, a rencontré dimanche matin le leader du LKP, Elie Domota.
Elle a demandé au Premier ministre, François Fillon, d'assister lui-même aux négociations sociales et au patronat de mettre sur la table dès lundi 200 euros d'augmentation des salaires comme le réclame le LKP. "Souvenons-nous de la Révolution française !", a-t-elle mis en garde.
"Je serais en responsabilité, je puis vous assurer qu'il y aurait un ministre en permanence nuit et jour pour accompagner les négociations", a-t-elle assuré estimant que, dans "aucune autre région" française, les choses se seraient "passées" de la sorte.
Ce week-end, après un mois de grève générale, la vie quotidienne a commencé à reprendre un cours plus normal sur l'île antillaise avec le dégagement des rues et la réouverture de certains commerces. La nuit de samedi à dimanche a été calme.
Les négociations entre LKP, patronat et Etat, suspendues vendredi soir, reprendront lundi à 11H00 locales (16H00 à Paris).
"On est encore loin d'un accord", a prévenu M. Domota dans le Journal du Dimanche, estimant que Nicolas Sarkozy "entend mais ne répond pas parce qu'il a peur que la contestation sociale ne gagne la France".
Toutefois, à la question "la grève peut-elle s'achever cette semaine ?", il s'est montré assez ouvert en lançant: "on va essayer, on va voir". |
posted by Fawzi. Benabdallah
lundi, février 23, 2009
|
|
|
|
|
|
|
derniers
commentaires |
mesarchives |
mesliens |
|