11 mars 2009
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Tamouls en Danger
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Au Sri Lanka un génocide se déroule dans une indifférence quasi-totale. Il y a des décennies que les Tamouls y sont opprimés et traités en citoyens de seconde zone. Mais depuis le début de l’année 2008, où le gouvernement sri-lankais a rompu unilatéralement l’armistice et expulsé les observateurs internationaux, ce dernier mène contre la population tamoule une guerre ouverte, qui a pris progressivement les proportions d’un génocide. Le gouvernement n’autorise pas la présence sur l’île d’observateurs de l’ONU. Les journalistes et les organisations d’aide humanitaire n’ont pas accès aux zones de combat, et toute critique est brutalement réprimée. Le bain de sang doit se dérouler sans témoins. Le gouvernement attise volontairement la haine à l’encontre des voix critiques du pays, créant ainsi un climat de violence et de non-droit. «Selon Juan Perera, du National Peace Council, l’assassinat de Wickrematunge journaliste et rédacteur en chef du journal d’opposition « sunday Leader » sonne le glas de la liberté de la presse au Sri Lanka. Après ce meurtre retentissant chaque journaliste se demande qui sera le prochain. Dans de pareilles conditions, il n’est tout simplement plus possible de travailler librement. Au cours de ces dernières années, de larges pans de la presse ont déjà cédé à la pression du gouvernement et ‹suivent la ligne›. Les rares journalistes qui continuent à fournir une couverture indépendante du conflit ethnique sont en butte à une campagne calomnieuse de dénigrement systématique de la part du ‹Daily News›, l’organe de presse du gouvernement, qui les accuse d’être des sympathisants des Tigres et des ennemis de l’Etat.» Selon Amnesty International, dix journalistes ont été assassinés au Sri Lanka rien que durant les deux dernières années et de très nombreux autres ont disparu ou bien ont été enlevés ou emprisonnés. Il est désormais du devoir de la communauté internationale d’exiger du gouvernement sri-lankais le respect du droit international et de toutes les conventions internationales. Il y a urgence à faire cesser le génocide des Tamouls; une Commission onusienne doit pouvoir veiller au respect des droits humains; il faut garantir sans restriction l’accès de l’aide humanitaire, par exemple sous l’égide de la Croix Rouge, ainsi que la liberté de la presse et la sécurité des journalistes. |
posted by Fawzi. Benabdallah
mercredi, mars 11, 2009
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